Donner du sens et du rythme à un projet d’entreprise

Le grignotage de la marge, ce n’est pas bon pour la santé d’une entreprise ! Bien loin de la faire grossir, une telle habitude conduit plutôt à son affaiblissement. Alors quand Saipol a lancé en 2018 son plan de relance horizon 2023, la première mission confiée à Camille Ringeade, responsable du pilotage de la transformation, a été d’apaiser et de rationaliser le fonctionnement entre tous les services. Place à l’efficacité. Le nouveau modèle économique, fondé sur le commerce de spécialités et plus uniquement sur le trading de commodités, doit livrer tout son potentiel. Le process « Trade to cash », de la vente à l’encaissement, doit non seulement être optimisé dans son fonctionnement, mais aussi inclure les activités des nouveaux relais de croissance lancés depuis 2018 comme Oleo100, Feedmarket et OleoZE ou ceux en projet.

L’urgence était de redonner du sens au métier de chacun avec un cadre clair. Pendant deux ans, les salariés ont dû apprendre à mieux travailler ensemble et se positionner dans une organisation révisée. « Nous devions en quelque sorte faire sauter les points de blocages, souvent liés à des malentendus et à la méconnaissance du métier de l’autre, raconte-t-elle. Juste une question de qui fait quoi ? » Cette étape clé a scellé les bases.

Camille Ringeade a alors instauré plusieurs rituels. Ils facilitent les échanges entre la direction et les salariés. Avec le premier niveau de management, le partage d’informations se concrétise dans le cadre d’une visioconférence mensuelle. Elle connecte près de cent personnes. Cette réunion permet à tous de prendre connaissance de l’avancée des projets et des indicateurs économiques expliqués par la direction et les porteurs de projets. Chacun peut ensuite transmettre les points clés à son équipe. Autre levier : le Saipol Tour. Deux fois par an, sur les sites, et au travers de vidéos et de questions-réponses, les dirigeants témoignent sur l’avancée de leurs projets. Enfin, Camille Ringeade a organisé la tenue chaque mois d’une réunion du comité de direction sur un site industriel pour plus de proximité.

Même si la crise de la Covid-19 a mis un coup de frein aux réunions physiques, les canaux d’échanges sont bien installés.