Les usines de Saipol se sont organisées pour être plus réactives face aux demandes spécifiques des clients tout en respectant les exigences de qualité, de sécurité et d’environnement. Thierry Handtschoewercker, directeur des opérations et supply chain, accompagne ce repositionnement : place à la production de spécialités et au service à la carte.
La flexibilité est la clé de l’excellence opérationnelle ! Elle a guidé la transformation du système de production de Saipol. Thierry Handtschoewercker, directeur des opérations industrielles et supply chain de Saipol, n’a pas mis longtemps à identifier les bons leviers pour que les usines soient en phase avec le plan stratégique 2023, élaboré en 2017. Fini l’ère du volume, place à celle du service client. L’entreprise doit pouvoir sortir de petites séries au fil des ventes et ne plus produire uniquement des commodités pour ensuite les stocker en attendant qu’elles trouvent preneur. « Les métiers n’ont pas changé, nous avons juste modifié notre façon de le faire, explique-t-il. Chacun a été impliqué dans cette mission ».
La machine au service des clients
Travailler autrement, signifie aussi s’appeler différemment. Le Pôle exécution est ainsi devenu le Pôle administration des ventes. « Cette évolution est lourde de sens, complète Thierry Handtschoewercker. L’opérateur n’est pas un exécutant mais une personne au service des clients. » Concrètement, jusqu’en 2017, Saipol fabriquait un ester méthylique de colza, réalisait son mélange avec ses propres spécifications selon les demandes du marché puis les traders/commerciaux prenaient le relais pour le commercialiser. Dorénavant, la recette est adaptée à chaque contrat afin de répondre à un marché de plus en plus segmenté. La supply chain se montre bien plus agile, et l’état d’esprit de chacun est différent : « Le client me demande un produit, j’administre toute la vente dans le respect de ses exigences », illustre-t-il.
Une fonction de planification a même été créée. La prévision de la demande couvre douze mois et permet de travailler en entonnoir pour arriver à la maille journalière. « Ce type de fonctionnement engage les équipes à connaître les futurs besoins des clients et permet de piloter de façon plus efficace toutes les commandes ». Autre évolution majeure : un secteur d’activité dédié au transport maritime et terrestre a été créé. Cette transformation est indispensable au soutien de nos marques Oleo100, Feedmarket, OleoZE et des nouvelles solutions que nous déployons.
Viser zéro accident
La remise à plat du fonctionnement de l’outil de production ne serait être complète sans y ajouter la maîtrise des risques pour les salariés. Car, au-delà de la santé des collaborateurs, l’image de l’entreprise est engagée : « Une entreprise qui a peu de blessés, voire aucun, est une entreprise sérieuse, qui se porte bien et travaille bien », précise Thierry Handtschoewercker. En 2013, un plan sécurité a été instauré par le groupe Avril. Baptisé « We care », il a pour objectif de réduire de 20 % par an le nombre de blessés par nombre d’heures travaillées. Saipol vise le zéro bléssé. « Après avoir bien progressé, nous sommes arrivés à un plateau», poursuit-il. Pour relancer la machine, l’entreprise va s’appuyer sur l’implication maximale des salariés. « Dans son comportement, chacun aura un rôle plus important vis-à-vis de lui-même et des autres, souligne Thierry Handtschoewercker. Des moyens et ressources complémentaires seront déployés pour accompagner cette démarche de progrès. » Par ailleurs, un grand programme autour de la sécurité industrielle a démarré en 2021 afin d’atteindre un niveau d’excellence en la matière.
« Notre objectif au quotidien : la satisfaction du client en respectant les exigences qualité, sécurité et environnement. »
