Depuis 2018, Saipol pilote des essais de cameline en interculture, aussi appelé culture en dérobé estivale, cultivée entre deux cultures principales. En accompagnant le développement de la cameline en France, Saipol souhaite développer dans l’hexagone la production d’huiles végétales pour la production de carburants d’aviation durables (CAD).
A partir de 2024, Saipol créé le marché français pour les graines d’interculture en proposant un prix attractif les agriculteurs pionniers souhaitant s’engager dans cette nouvelle production avec l’accompagnement de leurs organismes collecteurs.
sur la cameline
de cameline en intercultrure
pour 2024
Applications
Des organismes collecteurs partenaires pour l'expérimentation en 2024
Les graines de cameline en interculture doivent être semées avant le 10 juillet, et récoltées avec l’appui d’organismes collecteurs engagés.
« Comme toute nouvelle graine, la réussite de la cameline s’anticipe : côté agriculteur, l’enjeu est technique et porte principalement sur la bonne implantation au semis et les réglages pour la récolte ; et côté organismes collecteurs, elle nécessitera du triage dans des infrastructures spécifiques et du séchage » indique Guillaume de la Forest, chef de projet cameline chez Saipol.
C’est pour ces raisons qu’en phase de développement, le support des organismes collecteurs va permettre de sécuriser la réussite à chacune des étapes de production :
Une éligibilité possible mais limitée
Les agriculteurs qui ne sont pas accompagnés par un organisme collecteur partenaire lors de la phase de développement en 2024 devront pour la plupart attendre 2025 pour entrer dans le dispositif mis en place par Saipol.
Les itinéraires techniques de culture de la cameline ont été élaborés en partenariat avec Camelina Company.
L’agriculteur accompagné par son organisme collecteur, ou l’agriculteur en direct, doivent pouvoir répondre aux conditions suivantes :
Cameline et carburants d'aviation durables
Le projet « ReFuelEU Aviation » mené par l’Union Européenne dans le cadre du paquet législatif « Fit for 55 », fixe les objectifs de réduction des émissions de GES de l’aviation, et encadre le développement de l’utilisation de carburants durables en remplacement d’une part de kérosène d’origine fossile au sein de l’Union. L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre
de l’UE d’au moins 55 % d’ici 2030.
En France, les compagnies aériennes doivent déjà incorporer 1 % de kérosène durable depuis le 1er janvier 2022.
Dans le règlement européen adopté fin 2023, à partir du 1er janvier 2025, au départ des aéroports européens de plus de 800 000 passagers, les fournisseurs de carburants aéronautiques devront incorporer au minimum 2% de carburants durables, puis 6% en 2030, 20% en 2035 et jusqu’à 70% en 2050.